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Petit retour dans le passé, nous sommes en mai 2021 entre le corona et les multiples confinements, le besoin d’évasion est plus grand que jamais, mais pas facile de trouver une destination quand toutes les frontières sont fermées. Notre solution ? Une « petite » randonnée sur 5 jours en Normandie, avec ses falaises majestueuses et son eau bleue turquoise (sisi je vous assure !).
Vous n’avez jamais fait encore de randonnée sur plusieurs jours ?
Nous allons voir ici comment j’ai préparé le GR21, l’itinéraire, la préparation physique et le matériel utilisé.
Pourquoi le GR21 ?
Avant le GR21, nous n’avions jamais fait de randonnée sur une grande durée, mais l’envie d’évasion et d’être en permanence dans la nature était plus fort que tout ! Pourquoi avons nous choisi le GR21 ?
- Facile et accessible pour les débutants, il peut y avoir quelques montés ici et là mais le chemin est souvent très plat et très bien balisé, c’est très difficile de se perdre. Accessible très facilement en train.
- La mer ! Olivia et moi aimons sommes des amoureux de la mer et cela faisait quelques temps que nous ne l’avions pas vu de près.
- Une région à découvrir, nous ne connaissons pas très bien la Normandie et encore moins la Côte d’Albâtre.
Comment se préparer ?
Je ne suis en rien un expert même plutôt un grand débutant je n’ai qu’un GR à mon actif ! mais après plusieurs heures de recherches, je peux peut-être utile pour ceux qui ont fait zéro randonnée !
Je vois plusieurs terrains de préparation que je vais développer au fur et à mesure :
- Le physique : Même si les GR peuvent être « simples », marcher toute la journée avec un sac dos de plus de 10kg peut-être fatiguant.
- L’itinéraire : Préparer un itinéraire adapté à ses capacités physiques est important. Faire 12km un jour et 30km le jour d’après n’est peut-être pas une bonne approche.
- Le matériel : être bien équipé lorsqu’on débute est très important. Pas besoin de dépenser des milliers d’euros non plus, mais une bonne paire de chaussures et un bon sac est primordial sinon la randonnée deviens vite un enfer !
Préparation physique
Pour vous préparer, vous pouvez faire des petites randonnées à la journée près de chez vous, c’est ce que nous avons fait et si comme nous, vous êtes en en ile-de-France, je vous conseille le site randonavigo. Vous y trouverez des idées de randonnées accessibles en transport en commun ! Nous avons traversé des forêts, des petits hameaux charmants et tout ça en prenant le RER, on ne soupçonnait pas qu’il y avait des coins aussi charmants aussi proche de chez nous.
Préparer son itinéraire
C’est surement plus agréable d’avoir des journées équilibrées et pas trop chargé lorsqu’on débute.
Voici en détails l’itinéraire que nous nous sommes fixé.
📍 | 🏁 | km | 😴 | |
---|---|---|---|---|
Jour 1 | Paris | Dieppe | X | Airbnb |
Jour 2 | Dieppe | Quiberville | 23 | Camping municipal |
Jour 3 | Quiberville | Veules-les-Roses | 17 | Camping les mouettes |
Jour 4 | Veules-les-Roses | Veulettes-sur-Mer | 24 | Camping municipal |
Jour 5 | Veulettes-sur-Mer | Saint-Pierre-en-Port | 19 | Camping à la ferme |
Jour 6 | Saint-Pierre-en-Port | Yport | 25 | Camping du rivage |
Jour 7 | Yport | Étretat | 10 | Airbnb |
Jour 8 | Étretat | Paris | X | 🏡 |
Les journées sont assez équilibrées au niveau des distances de marche. La dernière journée permet de visiter Étretat. Les campings où nous sommes arrêtés nous ont bien accueillis, nous avons eu des douches (plus ou moins chaudes) et tout était très propre. Le prix tourne autour des 10/15€ la place.
Bien réserver ces places de camping, ou au moins appeler 1 semaine avant le départ pour savoir si le site est plein. Ou si vous décidez de bivouaquer, bien se renseigner que cela est possible.
L’eau
Pour l’eau, nous avions 2 gourdes de 1L chacun, ce qui était suffisant, je n’ai pas eu le souvenir d’avoir eu soif et de manquer d’eau. Vous pouvez vous réapprovisionner dans les campings le soir.
La nourriture
Pour le petit déjeuné, nous allions en boulangerie si ce n’était pas trop loin de notre camping ou de notre itinéraire. Thé en sachets et café lyophilisé en faisant bouillir de l’eau à l’aide de notre réchaud.
Pour le déjeuné / dîner, nous nous arrêtions à midi dans un restaurant et le soir en général nous mangions des lyophilisés. Je vous conseil le site Lyophilise il y a un vaste choix de plats et il y a même des desserts ! 😋 Tout était très bon, nous avons peut-être eu de la chance dans notre choix ou alors c’est qu’après 20 km de marche tout est forcément très bon !:
Les snacks aussi sont très importants pour garder de l’énergie tout au long de la journée, Olivia avait préparé des energy balls (regardez sur google, il ya une flopée de recettes), nous avions aussi des clif bar et pleins de oléagineux (noix de cajous, amandes etc.)
Préparer son matériel
L’idée et d’avoir un sac le plus léger possible sans autant sacrifier le confort ou la sécurité tout en prenant en compte la météo.
Sans détailler chaque choix, je vais essayer de couvrir les grandes lignes pour que vous puissiez faire les meilleurs choix pour vous.
Les vêtements
Le layering, ou le système d’empilement des couches est indispensable pour toujours avoir le corps à la bonne température. Lors d’un trek, il peut pleuvoir, ou le vent peut se lever, le soleil se cacher etc. Il est donc important de pouvoir facilement réguler la température de son corps.
Le système est assez simple :
- La 1ère couche de vêtements doit être respirante et conserver la chaleur (donc éviter le coton ou les matières synthétiques)
- La 2ème couche apporte une chaleur supplémentaire
- La 3ème couche apporte encore une protection contre le froid lorsqu’on est statique.
- Une 4ème couche qui apport une protection contre la pluie, le vent.
Pour la 1ère couche, ou baselayer. Les T-shirt, caleçons, chaussette et buff (multi-usage : protége le cou, la tête, les yeux pour dormir, je ne pars plus sens !) je vous conseille de la laine mérinos, vraiment une matière idéale pour la randonnée et toutes les saisons (oui même l’été !).
- Elle est douce et ne gratte pas trop (cela dépend des marques, mais moi qui suis assez sensible, j’ai trouvé des modèles très agréable à porter)
- Elle tient chaud en hiver et on ne transpire pas. Au printemps, été on respire et on transpire moins.
- Elle ne retient pas les odeurs
Il y a quand même des points négatifs aussi :
- Plus fragile que d’autres matières, il faut l’entretenir, lavage à la main ou en machine programme laine et séchage à plat (sinon elle la laine se déforme vite).
Pour la 2ème couche, ou softshell. Selon les budgets une polaire en polyester peut très bien faire l’affaire. Attention à ne pas trop transpirer avec, sinon vous allez vous retrouver trempé et avoir très vite froid. Je suis parti sur le R1 fleece de Patagonia, malgré le prix, je ne regrette pas l’achat ! Je transpire plutôt facilement et avec je n’ai jamais trop transpiré et jamais eu froid. Seul petit bémol lorsqu’il ya du vent, surtout en automne/hiver on le sent et on peut vite avoir froid ! Ne pas oublier de prendre un petit coupe vent ou windbreaker, ma parka transportable anti UV fait étonnamment bien le job.
Pour la 3ème couche, une doudoune ultra lightdown qui peut se compacter sur elle-même est un bon choix. Cette couche permet est surtout utile lorsque vous faîtes une pause ou que vous arrivé à destination et que vous n’êtes plus en mouvement. Vous trouverez plein de modèles assez peu cher, Il y’en a à Uniqlo, Decathlon. La mienne, une Forclaz a coûté je crois dans les 30€ et j’en suis très content, elle est encore très bien après plusieurs randonnée.
Pour la 4ème couche, ou le hardshell, contre la pluie. Sauf si vous allez dans une zone tropicale et que c’est la mousson, un imperméable de ville peut-être est suffisant. Il a un peu plus sur le GR21 et la parka blocktech de Uniqlo a été suffisante.
L’idée des couches est assez simple :
- Vous marchez avec la 1ère et 2ème couche.
- Si vous vous arrêtez et que vous avez froid vous mettez votre 3ème couche. Il ne faut surtout pas marcher avec les 3 couches, si vous êtes confortable avec les couches 1, 2 et 3, cela veut dire que vos couche 1 et 2 ne sont pas assez chaude ! Si vous vous arrêtez de marcher en ayant 3 couches sur vous, vous allez avoir froid et vous n’avez plus de couche supplémentaire pour vous maintenir au chaud en étant immobile.
- Si il pleut, vous mettez la 4ème couche.
Tente et couchage
Pour la tente, j’ai pris une Lanshan 2 Pro, une tente 3 saisons qui se monte avec les batons, parfaite pour 2 personnes. Je fais 1m87 et je n’ai pas été gêné. Il y a de la place sur les côtés de la tente pour protéger de la pluie son sac et ses chaussures, c’est très pratique. À l’intérieur de la tente, J’ai eu au début un peu de condensations, si la température le permet vous pouvez ouvrir sur les côtés et au niveau du sol ce qui permet une meilleure ventilation et là, nous n’avons plus eu de condensation.
Le footprint, très utile sur le GR21, protège le sol de la pluie.
Je suis parti sur un quilt de la marque LITEWAY, une marque Ukrainienne qui fait du très bon matériel. Pourquoi un quilt plutôt qu’un sac de couchage ? Surtout pour le poids et que cela prend moins de place le sac. J’ai pris un modèle en synthétique et non en plume, pour le prix mais aussi parce-il pleut pas mal sur le GR21 et qu’il fait humide et qu’il peut y avoir de la condensation dans la tente. On peut se réveiller le matin avec un bout du quilt mouillé. Un duvet plume perd ne retient plus la chaleur lorsqu’il est mouillé, c’est moins le cas pour le synthétique.
Pour le matelas, un Thermarest Neo air xtherm, clairement overkill pour le GR21 mais c’était dans l’optique de faire des randonnées plus tard en hiver. Avec une R-value de 6.9, vous n’aurez pas froid.
Le sous-matelas servait surtout à protéger le matelas d’éventuelles épines ou cailloux. Comme on était surtout en camping ce n’était sans doute pas nécessaire. On s’en servait aussi pour s’assoir par terre lors de nos pauses.
Le sac à viande, utile pour ajouter un peu d’isolation et ne pas salir son quilt et matelas.
L’oreiller Forclaz, étonnement confortable ! De petite taille, se gonfle / dégonfle très facilement.
Cuisine
Le réchaud BRS-3000T : j’en suis très content, on peut difficilement faire mieux en terme de taille, poids, efficacité et prix.
La tasse Toaks de 750ml, parfait pour faire bouillir de l’eau et préparer ses plats lyophilisés.
Le mug X-Mug de chez Sea to summit parfait pour le thé ou le café le matin ! Il peut s’aplatir complètement pour prendre moins de place.
La cuillère de chez Toaks, très longue et légère pratique pour aller chercher la nourriture au fond des sachets de lyophilisés.
Trousse de toilette et accessoires
Du dentifrice solide pour prendre moins de place dans le sac.
Une batterie ! Très utile pour se repérer avec le GPS. La NB10000 de Nitecore est l’une des batteries les plus légère, parfaite pour une randonnée.
Une trousse de secours avec quelques médicaments (Doliprane, Smecta) et des pansements.
Une lampe frontale pour se frayer un chemin dans la nuit ou juste trouver quelque dans la tente. On peut aussi utiliser la lampe de son smartphone, mais c’est plus pratique d’avoir ses 2 mains libres.
Creuser plus loin
Même si cette liste n’est pas la plus récente, je pense que c’est une bonne base. Pour aller plus loin, je vous conseille ces différentes chaînes youtube et blogs qui m’ont énormément aidé dans lors de ma préparation au GR21.
- Pour en savoir plus sur le layering, quel softshell ou hardshell acheter, je vous conseille l’excellente chaîne youtube de Monsieur Matos
- Encore une autre super chaîne youtube, tests de matériels, conseils et astuces : La tanière de JR
- Pour préparer le GR21 (avec des très belles photos) : le blog de mi-fugue, mi-raison